La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a statué, jeudi 14 août 2025, sur l’affaire impliquant deux figures connues des réseaux sociaux. Le créateur de contenus Flapacha a été placé sous mandat de dépôt, tandis que Jérémie Degamer, coaccusé, a été remis en liberté en attendant son procès.
Les deux influenceurs avaient été interpellés en début de semaine par le Centre national d’investigations numériques (CNIN), à la suite d’un signalement concernant des publications sur TikTok. Selon les premières investigations, l’analyse du téléphone de Flapacha aurait révélé des éléments laissant soupçonner des activités de cybercriminalité.
Une mise en scène pour collecter de l’argent
L’affaire repose sur deux vidéos publiées par Flapacha, montrant la prétendue agression et l’enlèvement de Jérémie Degamer. L’enquête a rapidement établi qu’il s’agissait d’une mise en scène. Les deux hommes auraient ensuite sollicité, lors de diffusions en direct, des contributions financières auprès de leurs abonnés, affirmant vouloir venir en aide à Jérémie Degamer. Le parquet spécial les poursuit pour « escroquerie via internet ».
Jérémie Degamer relâché, mais sous le coup d’autres accusations
L’avocat de Jérémie Degamer, Me Omer Tchiakpè, assure que son client a été « relaxé purement et simplement » après audition, et qu’il comparaîtra libre devant la juridiction compétente. Cependant, le CNIN rappelle que l’influenceur était déjà recherché pour un direct jugé immoral, dans lequel il se caressait les parties génitales.
Dans son communiqué, le CNIN alerte le public sur les risques liés aux collectes de fonds en ligne dont les finalités restent floues. L’institution rappelle que les créateurs de contenus sont légalement responsables de ce qu’ils publient et doivent s’assurer de la transparence de leurs actions.
Magloire Fiogbé